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HIPPOCRATE A LA MAISON
7 janvier 2011

MEDIATOR

mediator

Pour juger en conscience de l’Affaire, au fond :

1- Il faudrait savoir ce qu’est devenue en un demi siècle l’industrie du médicament : une industrie qui, en fin d’année, fait le bilan de l’argent gagné ou perdu et non pas des malades aidés, améliorés, guéris ou aggravés.

2 - Il faudrait savoir quels arguments, économiques ou médicaux, poussent un laboratoire à décider de lancer l’expérimentation d’une nouvelle molécule.

3 - Il faudrait savoir de quels instruments de mesure l’on dispose pour interpréter les résultats de l’expérimentation sur cibles biologiques, puis sur animaux, puis sur l’humain bien portant, puis sur des malades.

4 - Il faudrait savoir une fois le médicament pris comment il interfère avec deux inconnues : le patient et son environnement. Ces inconnues vont beaucoup influer sur la suite et faire que le résultat obtenu sera ici bon et là mauvais. Il faudrait comprendre l’effet Placebo.

5 - Il faudrait savoir comment les campagnes publicitaires sont conceptualisées, organisées et proposées aux médecins pour leur vanter un médicament et les faire prescrire.

6 - Il faudrait savoir pourquoi un médecin ou un usager préfère tel médicament à son concurrent.

7 - Il faudrait savoir de quels instruments de suivi l'on dispose pour détecter qu'un médicament mis sur le marché révèle au cours de sa vie commerciale des effets inattendus qui auraient échappé aux expérimentateurs.

8 - Il faudrait étudier comment dérivent les prescriptions et comment et pourquoi un médicament peut changer d’indications. Ce peut être subrepticement. Ce peut être après une nouvelle expérimentation. Exemple : l’aspirine avait un risque majeur qui était de donner des hémorragies. Ce risque est devenu une qualité : le premier usage de l’aspirine, c’est maintenant d’empêcher le sang de coaguler par exemple dans les artères du cœur ou du cerveau.

9 - Il faudrait savoir quelle est la fiabilité des procédures qui détectent les accidents rares et les imputent à tel ou tel responsable.

10 - Il faudrait connaître les procédures et les structures qui ont la charge de mettre en oeuvre les rumeurs, et les tentatives de déstabilisation commerciales des concurrents

11 - Il faudrait savoir comment parfois l’intérêt économique prime sur les avertissements qui parviennent de la pharmaco/vigilance.

12 - Il faudrait disposer d’un sérum de vérité ou d’une machine à détecter le mensonge.

13 etc.

Bref : il faudrait travailler le sujet. On s’apercevrait alors que du côté des coupables présumés comme de celui des procureurs auto-proclamés, il en a des insuffisances et de la suffisance. Et moi-même…

C’est bien là le problème du temps.

Pierre Dac a écrit : « Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux caractéristiques de ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l’ouvrir. »

Ce qui serait la mort des Cafés du Commerce… et de pas mal de salles de rédaction…

Alors que faire ? Pour l’instant suivre l’Affaire. Cette énorme Affaire.

Et travailler pour chercher à comprendre. Ce qu’il y a parfois de pourri dans le royaume des Marques.

 

http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=9650

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